La demeure

Son histoire

On trouve la trace de Givreuil à partir du XIVème siècle. Un certain Guillaume de Givreuil aurait existé en 1300 possédant cette seigneurie. Transformée à la renaissance, percée de belles fenêtres à meneaux sur la façade EST et SUD, elle se métamorphose en petite gentilhommière.

On retrouve également la trace d’une Marguerite de Givreuil, baptisée à Besson le 4 février 1575, soit 371 ans jour pour jour avant ma propre naissance ! Faut-il voir là, l’effet du hasard ?

Givreuil a eu les honneurs de l’Album « Richesse de France » consacré à l’Allier en 1959.
Edition Delmas à Bordeaux.

Aspects architecturaux extérieurs

Givreuil est coiffé d’une élégante et imposante toiture à 4 pans, restaurée avec de petites tuiles plates anciennes. Deux portes à linteaux sculptés en accolade datant du XVème siècle, et 4 fenêtres à meneaux sur la façade EST, ont été restaurées avec du grès de la région car elles étaient en piteux état. Sur la façade OUEST, l’entourage du puit ayant disparu, sauf quelques pierres sculptées, un tailleur de pierre a pu le reconstituer tel qu’il était à l’origine.

J’ai récupéré de grandes dalles de calcaire et de Volvic pour réaliser une terrasse autour de ce puit, cadre très agréable pour déjeuner ou dîner.

Environnement

J’ai donné une attention toute particulière à l’environnement de Givreuil. Tout était envahi par les ronces, il a fallu recréer une atmosphère en plantant arbres et arbustes qui puissent s’accorder avec la végétation bourbonnaise : saules, bouleaux, charmes, haies champêtres ! Recréer et agrandir la mare existante, et fleurir, beaucoup fleurir.

Ne pas oublier le jardin « bio », où je cultive des légumes anciens et le verger, aux nombreux arbres fruitiers, le but étant de préserver le site bocager témoignant de l’histoire locale.

Aspect architecturaux intérieurs

L’idée directrice est de respecter l’architecture de la demeure.

Tous les encadrements de portes sont en pierres d’origine. Les sols du salon et de la salle à manger sont en tomettes de terre cuite, récupérées et posées sur un lit de chaux à l’ancienne. Les poutres cachées par un faux plafond ont été dégagées et restaurées. Lorsque j’ai fait l’acquisition de Givreuil, la cheminée monumentale du XVème de la salle à manger suite à un feu de cheminée s’était brisée en tombant, elle a été remontée et remise en état. L’escalier à vis qui dessert les chambres a été reconstitué. En effet, il ne restait que 2 marches en pierres, et on accédait au premier étage par une échelle. L’étage servait de grenier à grains. Une autre cheminée monumentale du XVème siècle située dans la chambre Iris a été consolidée et préservée. Portes et fenêtres ont été refaites à partir de planches de chêne du vieux pressoir à vin récupéré en brocante.

Description du type de mobilier

Mélange de beau mobilier ancien de l’époque Louis XIII à l’époque Napoléon III, argenterie, verres en cristal, service en porcelaine, draps brodés anciens ainsi qu’une touche de modernité dans les détails.

Décoration

Le salon

C’est un lieu privilégié, confortable, qui incite à la lecture et au repos. Les tomettes au sol sont recouvertes d’un superbe tapis ancien de XVIIIème siècle. Un bureau d’époque Louis XV très agréable si l’on veut écrire, un buffet de coin de style XVIIIème provençal rempli de livres à disposition des hôtes. Chaque bibelot a une histoire, que ce soit les bronzes, les tableaux, le petit bureau « dos d’âne » de mon arrière-grand-mère !

 Salle à manger

Il n’existait auparavant qu’un sol en terre battue. J’ai récupéré de vieux carrelages en terre cuite qui ont été encadrés de panneaux de bois ce qui donne l’impression d’un sol qui a toujours existé. Les poutres apparentes et les meubles de style, son coin de repos devant la cheminée préservent son côté convivial. Le grand lustre apporte une note intéressante.